vendredi 29 avril 2011

Sarkozy et la psychologie politique



Disons le très simplement la gauche, le FN, et une bonne partie des sociodémocrates de l'UMP et du centre sont très gênés. les sondages sont bons mais la réalité les rattrape.
D'abord les antisarkozy sont gênés par les faits. Et dans ce cas le mieux c'est de faire diversion de parler d'autre chose...
L'intervention en Côte d'Ivoire a finalement rétablit un fonctionnement du pays, Ouattara le musulman n'a pas établi la sharia, c'est ce que l'on appelle un succès. Il est signé Sarkozy. Notre président est bon dans la réaction, le combat rapide, les décisions au flair. C'est pareil mais plus compliqué en Libye. Khadafi n'est pas Saddam mais il est coriace, tue sans hésiter et pratique la ruse de guerre depuis longtemps. Il a du sang européen et américain sur les doigts. Je suis surpris que les forces spéciales n'aient pas réussi à convaincre Obama de le liquider. Obama est un mou, plus préoccupé des grandes idées que de l'action concrète. Il parait qu'il est obsédé à l'idée qu'on le compare à Bush, il n'a peut être pas tort sur ce point.
Ensuite ce qui gêne la gauche progressiste altermondialiste, anticapitaliste anti-américaine ce sont les idées derrière ces actions fortes.
Oui c'est de la doctrine Bush! Je sais vous allez me dire que ce n'est pas tout à fait pareil... Non c'est de la doctrine Bush et je parlais d'abord des révoltes arabes. Bush avait clairement donné la direction après le 11 septembre! A travers le prisme anti-américain de nos médias et les envolées de Villepin nous avons très vite collé une étiquette de va-t-en guerre idiot sur le Président américain. Mais si on lit ses discours la place de l'évolution démocratique des régimes arabes est centrale. Les peuples dans leur spontanéité tragique, sanglante, dans leur luttes trop souvent tribales ont validé cette théorie des néoconservateurs sans en faire encore un succès et avec le risque d'un retour en arrière comme dans toute révolution. Mais il y a plus. Quand nous intervenons en Libye c'est pour tenter une opération Bush en plus rapide et plus efficiente. Ecarter Khadafi et mettre en place un gouvernement d'union nationale préparant des élections c'est un Copier coller de l'Irak mais sans les forces d'engagement au sol. Mais je l'ai déjà dit Khadafi n'est pas Saddam, les forces ne sont pas les mêmes (plus de 2200 chars en Irak...). Voilà pourquoi le PS, Villepin, les écolos ne disent rien! Même pas une petite manif! Inexistants dans les décisions difficiles ils paradent quand il faut faire de la dette et dépenser des milliards d'aides sociales en plus mais là plus personne.
Mais toute personnalité a deux faces au moins.
Sarkozy s'est avéré incapable de changer substantiellemnt la France de l'intérieur. Les réformes souvent dans le sens de l'intérêt du pays n'ont pas atteint le seuil où on transforme un pays soviétisé en une économie moderne. Il est inconséquent et manque de ténacité dans la politique marathonienne des réformes.
Raison pour laquelle il eut fallu un PM d'une autre envergure mais après tout c'est bien lui qui l'a choisi.
Raison pour laquelle avec son expérience inégalée du jeu politique il eut fallu organiser soigneusement le désamorçage de toutes les tentatives des élus d'émasculer les réformes. Car dans l'UMP, à l'Assemblée et au Sénat il existe une résistance au changement considérable et tenace, une résistance qui est celle de la France des conservateurs agrippés à leurs prébendes et à un modèles social et électoral moribond. 
Pour ces différentes raisons  il eut fallu envoyer du gros et du définitif dans les 6 premiers mois, il le savait mais a préféré gaspiller son temps dans la parade bling bling et son crédit dans  l'ouverture aux losers de gauche et autres personnalités aux belles photos facebook mais sans contenu.
Cette dualité va peser lourd dans la campagne qui s'annonce.

dimanche 24 avril 2011

 
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